Cette étude du jeu est extraite du "net-book des jeux de rôle", ouvrage en espagnol, encore incomplet, de la LCJR (Lista de Correo de Juegos de Rol). La traduction et l'adaptation sont de Fabrice Lembrez. Tous nos remerciements à l'équipe de la LCJR, et notamment à Tiberio Sempronio Graco pour nous l'avoir procuré.
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Présentation générale
Le titre du jeu "Aquelarre" signifie "Sabbat" (de sorcières), il est d'origine basque (navarraise) : en basque, "Aker" signifie bouc et "Akerbeltz" (le bouc noir) est le nom donné à Satan. La Navarre est également la région d'Espagne qui a pratiqué le plus assidûment la chasse aux sorcières, jusqu'à une époque tardive.
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Editeur : JOC Internacional SA
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Ce n'est pas le premier, et je ne m'avancerai pas non plus jusqu'à dire
que c'est le meilleur, mais c'est sans aucun doute le jeu espagnol qui a
le plus de succès à l'heure actuelle (sauf le respect que
je dois à Fanhunter). Ce n'est guère étonnant, car Aquelarre allie un
système de jeu très simple et très souple à un cadre tout à fait
attractif, le haut Moyen-Age espagnol.
Cadre du Jeu
Comme nous venons de le dire, l'action dans Aquelarre se situe dans le dernier siècle du Moyen Age ibérique, précisément, entre 1350 et 1450, même si cette période a été sensiblement augmentée au gré des suppléments successifs. Bien entendu, il ne s'agit pas d'un jeu de nature exclusivement historique, puisqu'il inclut une bonne part d'éléments fantastiques, tels que la magie, et bien entendu, le Diable. Le Diable et ses séides sont omniprésents dans le jeu, ils en constituent un des piliers. Au contraire, les PJs ne sont que des pions dans l'éternel combat entre les forces obscures et celles du Bien.
La magie reçoit un traitement relativement original, puisque c'est
beaucoup plus une magie "du chaudron" qu'une magie de conjurations
mémorisées. La magie se pratique alors dans le plus pur style des
légendes médiévales, avec des liquides en ébullition dans lesquels on
jette des queues de lézards et des trèfles à quatre feuilles cueillis à
la Saint-Jean. Cette magie de type alchimique rend les sorciers presque
inaptes au combat.
Ce trait revêt une grande importance, puisqu'il oblige à bien planifier
les campagnes et à y réfléchir à deux fois avant d'accepter des PJs
alchimistes.
Dans leur rapport à la magie et à ses conséquences, les personnages
doivent compter sur leur Rationalité. Celle-ci est représentée par un
pourcentage indiquant combien peu le personnage croit en la magie. Elle
peut être utilisé pour résister à des effets magiques non désirés. Mais
plus cette qualité est forte, plus basse est la capacité à utiliser la
magie, représentée par une caractéristique opposée, l'Irrationalité.
La somme de ces caractéristiques fait en effet 100%.
Dans le camp du Rationalisme absolu se rangent les autres grands
adversaires des PJs : les membres de la Fraternité Vera Lucis. Ce groupe
de fanatiques s'occupe à détruire tout signe de présence du démon sur
terre, ce qui comprend toutes les formes d'êtres magiques ou de mages.
Il n'est pas la peine de préciser que les PJs devront manifester la plus
grande prudence vis à vis de ces dangereuses personnes. Il faut aussi les distinguer
des corps "officiels" qui à la même époque chassaient les hérétiques et les démoniaques
(Santa Hermandad, Inquisition) : la Fraternité Vera Lucis est une Organisation Non Gouvernementale
(c'est à dire qui n'est pas appuyée officiellement par les Rois),
qui traque toutes les manifestations surnaturelles. Elle n'en est que plus dangereuse et acharnée,
ayant le libre choix de ses moyens. Elle ajoute indéniablement du piment aux parties.
Système de Jeu
On distingue les caractéristiques principales (Force, Agilité, Dextérité, Perception, Charisme, Culture), estimées sur 20, les caractéristiques secondaires (poids, taille, âge, aspect) et les compétences (marchandage, éloquence, corrompre, manier la hache,...). Ces dernières sont données par des pourcentages, et on utilise le système archi-classique du jet de pourcentage sous la valeur de la compétence pour réussir. Il y a aussi la possibilité d'un succès éclatant (quand on tire entre 0 et 10% de la valeur souhaitée) ou d'un échec critique (dans les 10% de résultats les plus éloignés de la valeur de succès). Les pourcentages dans une compétence dépendent de la caractéristique principale associée. Notamment, ils ne peuvent pas dépasser 5 fois la valeur de celle-ci (sauf pour ce qui est de la culture).
Le combat se divise en assauts de 12 secondes chacun. Dans un assaut, on
choisit de réaliser deux des trois actions : mouvement, attaque,
défense. Le résultat d'une attaque se calcule par un jet de pourcentage.
En défense on peut choisir entre esquive et parade.
Chaque type d'arme réalise un certain dommage, qu'on module en fonction
de la force de l'attaquant et de l'armure portée par le défenseur. Pour
compléter cette exposition des règles de combat, il faut encore
mentionner l'existence d'une table de localisation des coups portés.
Bibliographie
Il est assez rapide de créer des personnages. On laisse le hasard
décider de certaines choses, dont la classe sociale du PJ (cela
détermine les métiers entre lesquels le joueur pourra choisir), le
métier de son père,...
On décide des caractéristiques principales en répartissant de points
entre elles, puis on calcule les compétences en fonction de tout ce qui
précède (y compris la profession du père !) et du goût personnel du
joueur.
Enfin, il faut souligner l'existence d'une table de Traits de caractère.
Adorée par les uns, haïe par les autres, celle-ci ajoute de façon
aléatoire des traits particuliers au personnage. Ceux-ci peuvent être
aussi agréables à porter que "le PJ ayant fait son éducation dans un
autre pays d'Europe (au choix du joueur), il est parfaitement bilingue",
ou aussi lourds à porter que "depuis un affreux accident, le PJ est
boîteux : -2 en Agilité".
Aquelarre sur Internet
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