A la rescousse

Remarque : si vous avez suivi le groupe de Paris jusqu'ici, il vous faut d'abord lire les premiers pas des autres investigateurs à Arras...

C'est parti !
Le voyage est effectivement éprouvant car le temps est abominable. Il fait froid et il pleut. La capote de la voiture fuit et vous êtes bientôt trempés jusqu'aux os. Après 3 crevaisons et deux pannes de moteur, vous arrivez bientôt dans la région du front. Le spectacle est dantesque. Les routes sont défoncées, les arbres arrachés et le paysage est lunaire. Il n'y a plus un seul poteau indicateur et vous vous perdez aux environs d'Arras. Il est à peu près 11 heures du soir quand la route s'arrête brusquement, à cause d'un énorme cratère d'obus. Une pancarte branlante indique "Villerwal 1 km".

La route qui mène à Villerwal est parfaitement sinistre. Les mains crispées sur vos pistolets et revolvers, vous contemplez, à la brève lueur des éclairs, les tranchées et les ruines qui s'étendent autour de vous. La route sur laquelle vous marchez est déchiquetée par les cratères d'obus. La pluie n'arrête pas de tomber et rend votre progression pénible. Soudain, une forme sombre surgit devant vous. Le faisceau de votre lampe surprend alors le visage hagard de William qui semble effrayé et s'enfuit en courant dans les tranchées. Que faites-vous ?

Christophe de Mareuil Je gueule "William !" le plus fort possible et j'essaye de lui courir après et de tenter un plaquage style rugby. Ce n'est pas forcément ma spécialité, mais j'essaye...Bien sûr, si il s'arrête de courir, je ne saute pas dessus, mais vu la tête qu'il tirait, j'en doute...

William ne court pas très vite. Et malgré l'obscurité, tu réussis à plonger et à lui saisir la jambe. Tu pousses alors un hurlement d'horreur car la jambe te reste dans la main. Hurlant toujours, tu distingues la silhouette de William qui s'éloigne à cloche-pied.

Christophe de Mareuil Gloups !
On se calme... On respire bien fort... Zen...
Après tout, moi aussi j'ai fait la guerre, j'ai été blessé et j'ai déjà vu des cadavres et des gens blessés, mais comme ça, ça surprend toujours...
Dès que j'ai retrouvé mon calme (une trentaine de secondes je pense), je me relève, je prends la jambe et je retourne vers Mlle Jeanne et Gabriel à qui j'explique ce qui c'est passé en faisant voir mon "trophée"... Et j'attends leurs commentaires.

Gabriel Marochin Mais Christophe vous êtes ignoble !!!! Mlle Jeanne ne regardez pas ça ! Dis-je en me mettant devant elle.

Christophe de Mareuil Ah ? Ben quoi, c'est juste un morceau... (Moi aussi ça m'a un peu secoué cette affaire) Alors je jette le morceau ?

Jeanne Ardouin NB j'ai une petite expérience de la chasse au sanglier dans mon Périgord natal, j'ai donc réclamé une arme en fonction. Quand je vois ce que notre bon Monsieur de Mareuil nous ramène, j'ai comme qui dirait la gorge qui se noue. "Gloups" quoi ! Je me saisis frénétiquement de la fiasque d'alcool de menthe qui ne me quitte pas en voyage et je m'en envoie une bonne goulée... - Le malheureux... Que faire ? Dans quel état est ladite jambe, nécrosée, putride ou semblant saine, je tiens à l'examiner malgré la répulsion bien compréhensive qu'elle m'inspire.

Christophe de Mareuil Ah ! Je savais bien que j'avais raison de le ramener ce morceau de jambe... (et je lui donne le morceau de guibole) Pour l'alcool, il faudra que vous veniez chez nous quand cette affaire sera terminée : outre le petit vignoble, nous avons un jardinier qui nous distille une petite gnole selon une recette très personnelle... Je ne vous dis que ça ! Très goûtée, presque autant qu'une bonne liqueur, mais avec la consistance d'un bon alcool blanc et un degré d'alcool à faire pâlir d'envie tous les désinfectants de la terre. Une vraie merveille... A part ça, si on essayait d'aller se mettre à l'abri ?

Jeanne Ardouin Attention quand je dis que je veux examiner la jambe, ça ne veut pas dire que je désire m'en saisir. Je me contente de regarder. Autant dire que si le sieur de Mareuil me tend le morceau puis pointe son arme dans la direction du bruit, le morceau va choir lamentablement dans la gadoue.

Sous la pluie battante, l'examen de la jambe révèle que la jambe présente des traces de moisissure. Par contre, la coupure est très nette, comme si la jambe avait été coupée avec une scie. Vous voyez même des fils qui dépassent encore de l'extrémité comme si la jambe avait été cousue au reste du corps.

Soudain, malgré le bruit de l'orage, vous entendez comme une sorte de plainte qui provient de la tranchée sur votre gauche. Que faites-vous ?

Christophe de Mareuil Je me tourne vers le bruit, fusil pointé, épaulé. Si quelque chose approche, j'attends que cela soit identifiable avant d'éventuellement tirer. Si rien ne semble venir (ni forme ni bruit d'approche), je propose :
- On va voir ? Je passe devant et vous me couvrez ?
Si mes compagnons d'infortune sont d'accord, j'y vais...

 

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