L'hôpital militaire d'Arras

Dernier conciliabule avant le départ

Ildefonso G. y R.
La présence de William nous permet de séparer les rôles
- Je reste l'officier qui débite son (impressionnant) baratin
- William pourra être mon ordonnance ou mon secrétaire
à deux nous tenterons de tirer les vers du nez de la direction.
Pendant ce temps, Jonathan pourrait interroger la troupe anglaise et tenter de repérer les copains, ou les ennemis de Wilson.
Trois billets pour Arras et trois uniformes, trois !

Christophe de M., tout en attendant le taxi qui doit l'amener au Bourget
Mais si vous y allez comme ça, réservez carrément un compartiment pour bien "brieffer" William sur l'attitude militaire : il me semble qu'il n'a même pas été mobilisé du fait de son statut de "soutien de famille". Il n'y connait donc rien dans le domaine militaire... Il ne faudrait pas qu'il fasse une bourde. A moins que... cela pourrait faire partie de la tactique générale : au cours du séjour, dans un couloir, William sort une énormité sur la vie militaire et le capitaine Gomez le sermonne vertement en public et l'expédie se changer les idées ailleurs... Cela pourrait lui ouvrir certaines confidences si il sait jouer "le pauvre petit aide de camp débutant qui a un méchant suppérieur qui lui fait plein de misères..." Les "Caliméros" comme ça attirent parfois la sympathie de gens qui sont au courant de tous les potins "officieux".

William G.
Pas mal, ou alors je pourrais être aussi inspecteur civil ?
- Christophe de M.Ah ouais... un enquèteur en civil... Le genre qui suit avec un air ténébreux, sans donner ni son nom, ni son grade mais dont le capitaine se porte garant en ayant l'air de le craindre... Ca pourrait avoir un certain effet ça, un type "services secrets" avec une attitude des deux qui laisserait supposer que c'est le capitaine Gomez qui lui sert de secrétaire, cela laisserait supposer un truc vraiement énorme et hyper secret... Bref, pour le pauvre dirlo de l'hopital, la cata absolue ! Et à ce moment là, William en uniforme US Navy (ou Royal Navy) pour en rajoutter sur le cté "inter-alliés", et donc vraiement énorme cagade... N'en faites tout de même pas trop, il ne faudrait pas que le pauvre directeur nous fasse un arrêt cardiaque...

Sur ces mots, il s'engouffre avec Gabriel Marochin dans le taxi qui s'impatiente, et tous deux partent en direction du Bourget...

Ildefonso G. y R.
Bon donc c'est au choix... tu viens en civil ou en mili ? dans les deux cas, on s'apprete a jouer les grands mysterieux. Et si tu es en civil je suis sense te faciliter l'acces au dirlo et lui recommander la plus grande discretion entre 'gens de la maison'.
- William G. en 'civil', ce sera mieux et ca m'evitera mes gaffes
- Ildefonso G. y R. Bon pour moi c'est bon, uniforme brosse, moustaches gominees, decoration passee au Mirror. Je ferai pas ca tous les jours !
On embarque dans le train ; a l'arrivee a Arras on prend un taxi direction l'hopital (Jonathan devrait prendre un moyen de transport separe non ?) et on demande a voir le medecin-chef de toute urgence, quitte a bousculer les sentinelles : affaire privee qui ne saurait suffire aucun retard, rompez.
Note : comme tout bon espagnol, je roule tres bien les 'R'... ca aide a se faire respecter des troufions.

En route

Le voyage en train pour Arras est interminable et prendra toute la journée.
Le train s'arrête fréquemment pour laisser passer des convois militaires. Arras a servi de base aux Anglais pendant la guerre ; elle a été complètement détruite mais les habitants commencent à revenir. La ville ne compte pour l'instant que 2000 habitants sur 25 000 environ avant guerre. Nous sommes en janvier et il fait donc déjà nuit quand les investigateurs arrivent, vers 17 heures. Un seul hôtel ouvert, "L'Hôtel des Anglais", qui servait de mess des officiers pendant la guerre. Le propriétaire est un homme sympathique d'une soixantaine d'années qui n'a aucune difficulté à vous loger vu que vous êtes les seuls clients. Par contre ,la salle du bas accueille beaucoup de monde puisque c'est aussi le seul bar ouvert de la ville.

Jonathan Mc K. - Alors moi je ne me montre jamais en compagnie de mes collègues, je préfère rester seul au bar à lancer quelques coups d'oeil aux jolies jeunes femmes que je rencontre et à me renseigner un peu sur la disposition des locaux du camp britannique. Puisque il est plus facile de dire la vérité que de mentir, je dis que je dois y aller en tourner d'inspection et qu'il me faut pour cela connaître à fond la géographie des bâtiments (ce n'est pas complètement faux...). Je ne bois que de l'eau, ça fait bonne impression.
Vers dix heures du soir, je me lève et vais me coucher, sans oublier de règler mon réveil pour 6 heure tapantes.

William G. - J'demande au patron où est l'hôpital, s'ils viennent souvent (les gus de l'hosto), ce qu'on peut dire dessus... est ce que les gens d'ici peuvent se faire soigner la bas? le topo habituel quoi...

Ildefonso G. y R. - quitte à y aller a l'emporte pièce, je m'approche du patron, l'uniforme qui claque au vent, et je lui dis que je recherche un mien camarade officier qui était en service ici, un médecin militaire, sujet de la couronne britannique du nom de Hugh Wilson. Je le lui décris et je lui demande s'il avait ses habitudes ici et s'il y est actuellement.

Les gens savent apparemment peu de choses de l'hôpital. La plupart viennent juste de revenir à Arras, qui était désertée pendant la guerre. Les troupes britanniques viennent seulement de quitter la ville.
Le mieux renseigné est le patron de l'hôtel qui est capable d'indiquer le chemin de l'hôpital, situé dans une ferme reconvertie à 4 kilomètres de la ville. Personne ne connait aucun des médecins de l'hôpital. ils semblent ne pas pas encore être venus en ville depuis le retour des habitants.
Tous renseignements pris, il n'existe aucun taxi à Arras, ni surtout aucune goutte d'essence pour le faire rouler. Il faudra donc y aller à pied, c'est à quatre kilomètres de la ville. Il est actuellement 8 heures du soir. Evidemment, rien ne vous empèche d'y aller de nuit.... (niark, niark !)

Jonathan Mc K. - Bon, ben comme je l'ai déjà dit, je fais un peu de "plat" aux jolies filles du bar, puis m'en vais me coucher (seul ;o)) ). Ensuite, ben je fais ce que j'ai déjà dit aussi.

Ildefonso G. y R. -
- Bon,effectivement, pour 4km, on peut y aller a pied.
- William G. pas de prob pour moi, une petite marche me fera le plus grand bien
OK donc le lendemain matin, nous (William et Ildefonso) nous présentons au planton qui plantonne et demandons a voir d'urgence le directeur, en prenant un air plus qu'important, limite autoritaire.

Juste avant votre départ on vous remet un télégramme de Jeanne Ardoin :
JOSEPHINE DISPARUE

L'hôpital

L'hôpital est vaguement indiqué par quelques pancartes fatiguées et vous n'avez donc pas trop de mal à le trouver. Il se situe dans une petite ferme aux murs blanchis à la chaux, au milieu d'un paysage dévasté. Le front était à 500 mètres de l'autre côté d'une petite colline. L'hôpital est quasiment désert, il n'y a plus un seul planton de service. (William G. - entre ses dents - ah, c'est pas comme si c'était glauque...)

Jonathan Mc K. - Pendant que mes deux compères filent vers l'hosto, moi je trottais gentillement derrière et ne pus empêcher ma stupéfaction de s'exprimer devant le spectacle ainsi exprimé (je suis en verve cet après-midi, non??). Mais, vite remis de mes émotions, je vais observer les blessés et regarder si je ne trouve quelqu'un de connu, quelqu'un qui a l'air bizarre ou carrément la larve cthulhienne se "reposant sous le soleil bienfaisant de la région".

Au premier étage, l'hôpital contient une quinzaine de lits séparés par des rideaux. Trois des lits seulement sont occupés. Les blessés sont inconscients et dorment profondément.

Jonathan Mc K. - Alors moi je fouille les patients qui dorment, de même que leurs tables de nuit, sous le matelas, mon flingue à portée de main.

Jonathan, en fouillant les 3 patients à l'étage, tu ne trouves rien de particulier. Les patients te laissent sans problèmes : ils sont apparemment sous l'influence d'une forte dose de morphine. Tu constates cependant, bien que tu ne sois pas médecin, que leurs blessures sont parfaitement cicatrisées et qu'elles ne semblent pas justifier leur maintien dans l'hôpital.

A l'hôpital, seuls restent quelques blessés intransportables et un médecin qui se présente comme étant Hugh Wilson : c'est un petit homme mince de 50 ans, avec des cheveux blonds et de grosses lunettes qui cachent ses yeux bleus : il ne ressemble pas du tout au fiancé de Joséphine.

Ildefonso G. y R. - Bon ben là on s'est fait eus visiblement...
On va demander à ce Monsieur si il n'aurait pas égaré ses papiers, ou si on les ne lui aurait pas volés, par hasard, en lui expliquant vaguement qu'il y a un prétendu Wilson qui a usurpé son identité pour jouer au malfrat (çà devrait l'inciter a coopérer).
Est-ce qu'il se serait rendu a Paris ? Est-ce qu'il aurait eu dans ses malades un certain Atkins (qu'on soupçonne d'être l'usurpeur d'identité), que je lui demande, en décrivant 'notre' Wilson...

William G. - Je lui demande de me présenter ses papiers militaires. S'il est bien qui il dit être, je lui demande s'il voit pouquoi il aurait un homonyme? et si il connaît Sir Lee? et la famille de Joséphine?

Hugh Wilson vous présente des papiers parfaitement en règle. Il a l'air très surpris par tout ce que racontent les investigateurs. Il ne se connaît pas d'ennemi en vie ni d'homonyme et ne comprend pas pourquoi quelqu'un voudrait utiliser son identité. Il ne connaît pas les Legrand ni Atkins Par contre, il semble se troubler quand vous évoquez le nom de Lee même s'il nie connaître ce nom.

Ildefonso G. y R. - Je tente quand même d'insister un peu pour Lee
Tiens c'est étrange, cet Edgard Lee avait pourtant bien séjourné ici. Vous avez bien dû entendre parler de lui, Docteur ? Peut-être que si nous allions voir vos dossiers médicaux, vous retrouveriez trace de son passage ?
Il a peut être bien eu ce Lee la comme patient...
Et si jamais on ne peut rien en tirer, Jonathan pourrait lui faire un interrogatoire maison ? Moi je réprouve ce genre de procédés... mais quand il faut il faut... et peut-être que Jonathan sera le mieux placé pour lui tirer les vers du nez...

William G. - Ok, je sors discrètement, pendant que les autres occupent le docteur (le bon docteur???) et vais farfouiller autour de l'hôpital et voir sur quoi ça donne...

Suite à tes questions, Ildefonso, Wilson se trouble de plus en plus et finit par admettre qu'il connait un médecin nommé Lee qui travaillait avec lui. Ils se sont disputés à propos de leurs recherches et, depuis lors, Lee lui voue une haine déraisonnable.

Ildefonso G. y R. - Alors là, quitte à faire rappliquer mes deux congénères, je crois que nous allons passer a la phase interrogatoire serré et sans pitié
- sur quoi donc se portaient leurs recherches respectives ?
- le sujet de la dispute ?
- ont ils voyage a Toulouse l'un ou l'autre ?
- que sait il de Lee de A a Z, avant, pendant et apres la guerre ?
- nous parlons de haine deraisonnable : il peut nous decrire son horrible adversaire, ses manies, sa vie privee, tout quoi. Il ne devrait pas se faire prier pour faire un tableau le + noir possible n'est ce pas ???
- est ce qu'il se passait des choses 'anormales' -medicalement parlant- en ce qui le concerne lui, ou Lee, dans cet hopital ou un autre... ?
- je retente la description de Wilson, quitte a faire un croquis : ca ne lui dit vraiment rien ? Ce gars la a pas pris son identite par hasard...
- et Morton, ca lui dit quelque chose, Morton ? (+description) - j'y crois pas trop mais bon...

Bon les autres, aidez moi a le mettre sur le grill...

Jonathan Mc K. - O.K. Je lui demande aussi où il habite et où Lee il en a habiter. Si ses réponses sont trop lentes, je cogne. Si ça suffit pas... mais ça devrait suffire! Je cogne pas trop fort, je fais quand même attention... hem.

Wilson regarde Ildefonso curieusement et finit par tout expliquer. Il parle d'abord lentement, puis avec emphase et enthousiasme, si bien que Jonathan, qui était revenu au rez de chaussée, n'a pas besoin d'utiliser la force pour le faire parler.
Wilson explique que ses recherches lui ont permis d'obtenir des résultats surprenants et notamment de ramener à la vie des personnes qu'on croyait décédées. Lee a été le premier à bénéficier de cette méthode en 1915. Wilson l'a ranimé à la vie alors qu'il avait été ramené en plusieurs morceaux. Wilson explique qu'il a pu conduire ses expériences et perfectionner sa méthode pendant toute la guerre. Il vous conduit dans son bureau et vous montre plusieurs dossiers de cas désepérés qu'il a traité : Parmi eux figure un certain Joe Atkins (la photo qui figure dans le dossier correspond à celle du fiancé de Joséphine).
Wilson s'emporte de plus en plus dans ses explications, il a vraiment l'air complètement illuminé !
Soudain, un cri horrible retentit au dehors. il vous semble reconnaître la voix de William, qui était parti faire un tour il y a une demi-heure maintenant.

A suivre...

Suivez l'enquête des autres investigateurs

 

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