L'enquête se poursuit à Paris

Jeanne A. (mélancolique, à elle-même)
J'ai l'impression que j'aurais mieux fait de prendre l'avion, enfin pour tuer le temps, je vais visiter un vieux conservateur en retraite de mes amis qui fait le bouquiniste le long de la Seine et qui s'intéresse beaucoup aux livres ésotériques et moyennâgeux.

Elle frémit à l'idée de ce que Christophe de Mareuil aurait dit si cet aveu lui avait échappé en sa présence (sans doute quelque chose comme : Ah Mlle Jeanne ! Vous reconnaissez enfin mes mérites ! Je puis vous assurer, sans me vanter, que si vous étiez venue avec moi, vous ne vous seriez pas ennuyée une seule minute. De jour comme de nuit, vous verriez que je fais un compagnon de voyage des plus agréables et des plus attentionnés. Et que ne ferais-je point pour un petit sourire de votre part...).

La visite chez le vieux bouquiniste ne donne rien, il n'a jamais entendu parler de l'ouvrage en question et ne connaît pas non plus de Mr Lee.
Par contre, ce qui est inquiétant, c'est que tu avais rendez-vous avec Isidore pour diner vers 18 heures dans un café pour faire le point. Il est 19 heures et il n'est pas là. Il devait passer prendre des nouvelles chez les Legrand.

Jeanne A. Je passe moi chez les Legrand, pour me tenir au courant...

Juste avant ton départ, tu recois un télégramme de Christophe de Mareuil :
INVESTIGATIONS COMMENCENT - STOP - IMPLICATION SIR LEE CONFIRMEE - STOP - RECHERCHE D'INFOS SUR LUI SEMBLE ¨PRIORITAIRE - STOP - AUTRE¨PRENOM POSSIBLE : Edgar Moreland - STOP - POSSIBLE NOUS JOINDRE PAR DOYEN UNIVERSITE TOULOUSE - STOP ET FIN
Quand tu passes chez les Legrand, il semble régner une grande animation, les policiers sont dans la maison. Il semblerait que Joséphine ait disparu. Elle était partie chercher à repasser à l'hôtel de Wilson et elle n'y est jamais arrivée, semble-t-il.

Jeanne A. Je réponds au télégramme par retour :
"Joséphine disparue".
J'envoie le même à la fine équipe artésienne. Puis je m'enquiers du responsable de l'enquête. Je lui indique que je suis une amie très proche de la disparue et lui demande où en est l'enquête.

Le responsable de l'enquête annonce que Jospéhine a probablement été enlevée par un inconnu. La concierge a vu monter un homme grand et brun avec une balafre à la tête. Joséphine était seule : ses parents étaient sortis et la bonne était partie voir sa tante malade en Bretagne. La concierge a vu l'homme redescendre peu après en portant un lourd tapis d'Orient. L'enquêteur te demande si tu connais quelqu'un qui correspondrait à cette description.

Jeanne A. - Je suis vraiment très inquiète pour Joséphine et la description correspond à Morton, vais-je ou non donner cette piste aux enqueteurs, d'autant que s'ils sont bons ils vont trouver des fausses pistes, mes compères... Allez tant pis, je me lance.
Monsieur l'inspecteur, cette description semble correspondre à un Anglais qui semblait connaître le fiancé disparu de Joséphine, son nom serait Morton.
Et dans la foulée je donne son adresse en expliquant que nous avions cherché à l'y contacter et à nous renseigner sur lui.
Je retourne au télégraphe pour tenir mes joyeux compagnons au courant :

"Morton serait dans le coup", direction Toulouse et Arras.

L'inspecteur, nommé Raoul Lepetit, semble très intéressé par ta description et il dépèche immédiatement deux hommes à la pension de famille de Morton. Il note ton nom et ton adresse et te convoque le lendemain matin au commissariat.
Tout cela prend quelque temps et lorsque tu arrives au bureau des postes, l'employé est en train de fermer. Il prend ton télégramme et te promet qu'il partira demain matin à la première heure.
Tu n'as plus qu'à rentrer chez toi. En entrant dans ta cage d'escalier, il te semble reconnaître au loin l'un des hommes de Lepetit (il semble que l'inspecteur t'ait fait prendre en filature !)

Jeanne A. - Le lendemain avant de me rendre au commisariat, j'envoie mes télégrammes à qui de droit... Alors qu'est-ce qui raconte Le petit (un grand camembert mais un peu fort pour mon goût) ? Je suppose que le prochain pnj s'appellera Le moyen ?

Lepetit a l'air très content de te voir. Il t'explique que ses hommes ont repéré un autre hôtel où habite quelqu'un qui pourrait correspondre à la description de Morton. Il te demande de l'accompagner pour l'identifier. vous montez dans la voiture de l'inspecteur avec 2 agents.
L'hôtel en question est un hôtel de passe sordide de la rue Sedaine, près de Bastille. En bas, le patron, un homme gros, chauve et répugnant, explique que le gars en question porte une balafre sur le front et donne la clé et le numéro de sa chambre.
En arrivant, devant la porte, vous apercevez un filet noir séché sous la porte : du sang ! Les flics ouvrent la porte : la scène est dantesque..
Morton est allongé sur le lit, il tient un couteau à la main qu'il a placé sur la gorge de Joséphine qui a l'air inanimée. En ouvrant la porte, tu butes sur un corps sanguinolent et sans vie : Isidore Chaussin. Morton a l'air complètement fou, il s'exclame : "Cet enfoiré a pas voulu me dire où était Atkins, alors je l'ai saigné ! Et la petite trainée des Legrand, elle veut pas me le dire non plus... Je vais la buter. Ah ma tête, j'ai mal ! Atkins, il était mort ! Il avait pris 15 balles dans la poitrine ! Et je l'ai vu comme je vous vois, il y a 4 jours, ou 5. Je sais plus ! Ma tête, j'ai mal, mal, mal !
Que fais-tu, Jeanne, les flics semblent terriblement nerveux, leurs doigts tremblent sur les gachettes..

Jeanne A. - Je fais un geste pour calmer la maréchaussée. et je dis à Morton :
Ne lui faites pas de mal. Elle ne sait rien. Mais moi, j'ai une idée de l'endroit où il peut se trouver. Faites moi confiance, je vais vous aider à le retrouver et d'abord, il faut soigner ce mal de tête mon pauvre ami.
Je m'approche de lui et pose ma main sur sa tête, et je la caresse doucement, très doucement un effleurement d'aile de papillon
Là, là, là, ça va aller mieux. Les médecins ne vous ont pas precrit de laudanum pour ce mal de tête ?
Je reste quand même sur mes gardes, je ne fais pas de geste brusques.
Laissez donc cette malheureuse
(Note au gardien des arcanes : s'il s'excite, je saute en arrière, mais s'il se calme, je lui retire le corps de Joséphine des mains et la confie à l'un des arquebusiers. Je continue à lui parler tout le temps en le rassurant sur les pistes que j'aurais en ma possession et je lui demande pourquoi il tient tellement à retrouver Atkins en l'asurant que j'ai moi aussi des raisons...)

Ton plan commence par se dérouler à merveille. Morton t'écoute, son regard semble perdu dans le vide. Il laisse partir Joséphine, ou plutôt la laisse tomber par terre car elle est toujours inanimée. Tout d'un coup, il part dans un éclat de rire hystérique : "C'était à Villerwal qu'il a canné, 15 balles qu'il avait pris. Je l'ai amené à l'hosto comme un con. ils me l'ont accepté alors qu'il était mort : ah matêtekifémal ! AAAAh ! AAAAAAAAAhhhh !"
Il te rejette en arrière, Jeanne, et lève son couteau en l'air. Une dizaine de détonations éclate. Morton s'écroule, transperçé de part de en part. Par miracle, ni toi ni Joséphine ne sont touchées.
Lepetit semble secoué mais satisfait : "Affaire résolue, la petite est retrouvée : ya plus qu'à la ramener à la maison. Et on oublie cette histoire de dingues !"
Quand à toi, Jeanne, Morton est tombé juste à côté de toi et tu constates avec horreur, qu'il portait une perruque et que celle-ci servait à dissimuler une immense cicatrice qui partait du front pour faire presque tout le tour du crâne....

Jeanne A. - Je pense qu'on va faire appel à un médecin pour déterminer si Joséphine est plus qu'évanouie et, si elle ne souffre d'aucune blessure grave, je pense qu'elle va retourner chez elle et je l'y accompagne alors... Peul-être y retrouverais-je C. de M. et G. M. De toute façon, si cela devait être plus grave, j'irais quand même pour les tenir au courant.

Les "Toulousains" retrouvent effectivement avec joie Jeanne Ardouin chez les Legrand.

Suivez l'enquête qu'ont mené les autres investigateurs pendant ce temps

 

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