A l'hôpital militaire d'Arras

Remarque : si vous avez suivi les groupes de Toulouse et de Paris jusqu'ici, il vous faut d'abord lire les premiers pas de nos investigateurs à Arras...

Un cri horrible a retenti au dehors. Il vous a semblé reconnaître la voix de William, qui était parti faire un tour il y a une demi-heure maintenant.

Ildefonso G. y R. - ¡ Caray !
Bon, on finira d'interroger le toubib plus tard : j'aimerais savoir combien de ses patients encore presents dans l'hostau sont des zombies ressuscites par ses soins.
Comme le toubib est pas tres costaud et que j'ai quand meme une certaine carrure, voila ce que je propose : j'ai pas envie de laisser filer le toubib tout de suite, je le tiens fermement par le bras en lui demandant de m'accompagner dans la direction du bruit, pendant ce temps, Jonathan va courir a la rescousse de William (sans prendre de risque excessif STP, ca me plait deja moyen de rester seul avec Dr Frankenstein).
Apres il ne faudra pas oublier de rafler tous les dossiers de ce bon docteur. En attendant je le tiens ferme. On arrive William, tiens bon. Bougez pas, Doc !

Jonathan

Vous sortez dehors pour constater que le ciel s'est considérablement assombri et qu'un orage violent est sur le point d'éclater. Le cri venait de la direction de l'est, vers le front tout proche. Vous voyez une silhouette furtive et bizare disparaître dans une tranchée à 300 mètres de là. Tu galopes vers la silhouette, Jonathan, et bientôt tu te retrouves dans un vrai labyrinthe de tranchées. Tu comprends qu'il va être difficile de la retrouver.
En attendant, William a bel et bien disparu. Tu remarques sur le sol une empreinte bizarre dans la boue, elle ressemble à une sorte de trace de griffe. Soudaine, tu entends un glissement furtif derrière le coude de la tranchée, vers ta droite, suivi d'un autre bruit, sur ta gauche cette fois... Que fais-tu ?

Jonathan Mc K. - Ça me paraît logique, je cours vers ma gauche en faisant le moins de bruit possible. Une fois que je vois le gros monstre qu'il faut taper, je dégomme. Ça te va ?

Au détour de la tranchée, vers la gauche, tu tombes nez à nez avec une horrible créature humanoïde. Dieu-merci, il pleut maintenant à seaux et il fait très sombre, aussi tu distingues mal les caractéristiques de son visage et de son corps distordu. La chose a une gueule énorme et déformée, garnie de dents effroyablement aigues, ses mains sont des griffes noires et tranchantes, elle est vêtue des lambeaux d'un uniforme canadien. Sous la panique, tu vides l'intégralité de ton chargeur dans la créature, qui s'écroule dans une mare de boue et de sang. Derrière toi, tu entends des bruits furtifs qui se rapprochent... Tes mains tremblent tellement que tu a de la peine à garder ton pistolet à la main. Tu ne penses plus qu'à courir. Déformé par la pluie et la distance, tu entends au loin devant toi un appel d'Ildefonso...

Tu as tellement couru que tu ne parviens pas à retrouver le corps de la créature que tu as abattu. la pluie est très drue et couvre tous les autres sons. Tu ne vois pas à plus de 4 ou 5 mètres. Soudain, tu entends un hurlement sinistre, juste derrière toi. Et tu vois deux formes humanoides sombres. L'une est allongée par terre, l'autre est debout et marche d'un pas hésitant vers toi. Tu as eu le temps de recharger ton arme. Que fais-tu ?

Jonathan Mc K. - Aïe. Bon, je hurle que je suis Jonathan Mc Kinley, officier des Armées des Etats-Unis d'Amérique... si jamais c'est William il me reconnaîtra, sinon ben j'aurai au moins repris un peu du courage qui me fait défaut en ce moment. Dans le cas où les seules réponses intelligibles qui me parviennent sont des grognements, je tire dans les pieds ou à peu près... enfin vers légèrement au-dessus du sol, quoi.

Tu reconnais la voix d'Ildefonso (apparté du gardien : dommage ! Dans mon registre des morts idiotes à l'Appel de Cthulhu, celle-là "flingué par son pote" aurait figuré en bonne place !) et tu reconnais alors que la forme allongée par terre est le docteur Wilson. Tu t'aperçois alors que tu as tourné en rond dans les tranchées et que tu es revenu à moins de 200 mètres de l'hôpital.

Ildefonso

Pendant ce temps, Ildefonso, tu remorques avec peine le toubib qui renacle à avancer. Soudain, tu ressens une vive douleur au bras droit : tu constates avec horreur que le sournois docteur vient de t'enfoncer lachement une seringue dans le bras, heureusement, il n'a pu la presser que jusqu'à la moitié...que fais-tu ?

Ildefonso G. y R. -
¡ Hijo de puta ! ¡ Putísimo pendejo !
Moi qui ai toujours eu une sainte horreur des piqûres ! Quant à savoir ce qu'il a foutu dans celle-là... Je sors cette foutue piquouze d'une main, tout en lui envoyant mon genou direct dans les b... pas très élégant mais c'est lui qui a commencé.
Note au Gardien : je suis en droit d'avoir un bonus, j'ai le genou qui part tout seul dans cette direction dans ce cas-là. Objectif : dès qu'il est plié en deux, je le sonne d'un bon coup de n'importe quoi (rangers ?) sur le crâne. Je veux l'avoir sous la main à son réveil. Je n'y vais pas mollo, parce qu'après faudra rejoindre Jonathan. Je prends juste le temps de regarder s'il y a un nom sur la seringue ou un flacon dans les affaires du toubib. Bon et puis après je gueule 'Jonathan' pour le localiser l'énergumène.
Je sens qu'on s'est plus ou moins jetés dans la gueule du loup alors que d'autres se la coulent douce à Toulouse...
¡ Maldita sea !

Après avoir explosé les testicules du bon docteur, tu l'étales dans la boue grâce à un bon direct du gauche. Le docteur n'est pas costaud et tombe K.O du premier coup. Sur lui, tu découvres effectivement un flacon, brisé dans la chute, avec l'étiquette morphine. Tu te sens tout d'un coup très fatigué et somnolent....

Ildefonso G. y R. Ben moi je continue a gueuler a Jonathan de revenir, et je me mets des claques pour tenir eveille. Ou mieux si je trouve un couteau/bistouri ou autre sur le doc je me fais uneentaille (decidement apres la piqure... je suis verni) pour que la douleur m'aide a rester eveille.

A la lueur d'un éclair, tu aperçois soudain Jonathan à quelques mètres de toi en train de te braquer avec son flingue. Tu réussis tout juste à lui dire de ne pas tirer.....

Jonathan Mc K.
- Ildefonso, y a pas à dire, t'es un boleux! Bon, alors je sais pas pour toi, mais moi je n'avance pas dans ce bourbier sans lampe! Alors je retourne dans l'hosto à la recherche de quoi nous éclaîrer!
- ¡ Vaya mierda ! Tu as failli me flinguer, ouais, ni plus ni moins... OK pour le replis sur l'hosto, je sifflerais bien la réserve de whisky du bon docteur pour me remettre (non... pas d'alcool... tu ne dois pas boire... enfin aujourd'hui je me permets).
Perso j'ai rien un petit a priori contre les tranchées... ahhh Ypres... que de souvenirs cauchemardesqus.. je prendrai quand meme un bon coup de whisky, c'est sur... a l'hosto, a l'hosto, boire un coup et oublier tout çà ! Par contre j'espere que les zombies du docteur sont pas noctambules...

Ildefonso Bon, on laisse passer un peu de temps pour le retour au calme, quand j'ai un peu repris mes esprits et Jonathan aussi, voilà ce que je propose :
- on ne se sépare plus
- tant que faire se peut, on garde le toubib avec nous
- on récupère une lampe a l'hosto, une flasque de whisky dans la réserve du doc, des seringues et de la morphine (vengeance). Mais je serais pour pas moisir là.
- donc si le temps le permet, on dégage direction Arras, quitte a réquisitionner une caisse pour macchabées et a ligoter le docteur dedans et a le planquer quelque part sur la route entre l'hostau et Arras. Bien ligoté, morphiné, bâillonné, il devrait rester sage jusqu'à demain dans sa caisse, planquée dans un fourré. Bon on s'arrange pour qu'il se noie pas à cause de la pluie quand même. Mais malheureusement on peut pas trop le remmener à l'hôtel avec nous...
Qu'en dis tu ???

Jonathan Mauvaise idée !!! Certes, je suis pas pour me faire casser la gueule par une grosse bêbête pas sympa, mais il y a quand même William! Si on peut le sauver, faut tenter le coup !

Bon état d'esprit Jonathan ! (Encore qu'il y ait de bonnes raisons d'être inquiet pour William.). De toute façon, Ildefonso a déjà beaucoup de mal à tenir debout. Le docteur Wilson semble se réveiller peu à peu. Vous êtes trempés jusqu'aux os, vous avez froid et il fait nuit. Le plus simple est effectivement d'aller s'abriter à l'hôpital mettre le docteur au frais et faire une vingtaine de tasses de café pour Ildefonso. L'hôpital est tel que vous l'avez laissé, Wilson réveillé a l'air encore sonné par le coup qu'il a pris. Soudain, vous entendez un bruit à l'étage, là où était le dortoir des prisonniers.

Jonathan Bon, alors avec mon tact habituel je plante mon flingue dans la gueule du doc' et lui demande, "poliment", si ces prisonniers ne seraient pas... les résultats du doc' Frankenstein. Une fois que la réponse est satisfaisante, je lui balance un nouveau coup pour l'assommer et monte à l'étage, l'arme à la main, demandant à Ildefonso de me couvrir et de surveiller l'entrée.

Le doc, qui a l'air bien remis du coup de poing d'Ildefonso, s'enthousiasme : "Oui, ce sont mes bébés. Ce salopard de Lee m'avait volé mes notes et il a pris de l'avance sur moi. Mais, avec eux, je vais le rattraper. Ils seront parfaits ! Le dosage est très délicat mais je pense que cette fois, ça va marcher. Si ce salaud de Lee ne m'avait pas volé mes notes, j'aurais réussi depuis longtemps ! Bloody Hell : tout ça est de la faute de me maudit écrivaillon américain, s'il n'avait pas écrit ce livre sur moi, je n'aurais pas eu tous ces problèmes et je n'aurais pas été forcé de m'associer à Lee. Tiens, ça me fait que l'heure de la piqûre de mes bébés doit être dépassée..." Effectivement, vous entendez des bruits sourds à l'étage, comme des meubles qu'on bouge...

Jonathan Quel livre ?

Le docteur Hugh Wilson "Quel livre ? Mais celui de cet abruti de Lovecraft, ou plutôt une courte nouvelle qu'il a écrite sur moi. J'ai dû émigrer, changer de nom pour poursuivre mes expériences. Maudit soit ce Lovecraft et maintenant il y a ce Lee qui veut aussi me mettre des bâtons dans les roues. Vous n'êtes pas envoyés par Lee, au moins ?"

Pendant que le docteur parle, Ildefonso se flanque des baffes pour essayer de rester éveillé. Soudain, un grand bruit de bois brisé, et tu vois la porte de l'étage qui atterrit en bas de l'escalier. Des pas lourds et pesants descendent les marches en murmurant d'une voix sourde : "PAPAA.. PAPAAA "

Jonathan C'est-i pas mignon ? Non ? Ben y a du vrai là-dedans. Bon, alors Ildefonso, on est dans la merde : si on laisse parler le doc, il peut nous réduire en bouillie avec ses troupes, et si on ne le laisse pas parler, les troupes nous réduirons en bouilli aussi. Tu préfères quelle soluce ? Perso je préférerais taper un bout coup sur le doc, et prendre nos jambes à notre coup jusqu'à l'auberge !

Ildefonso a déjà du mal à tenir debout, alors de là à émettre une idée. Par contre, Jonathan, il te faut prendre une décision rapidement car tu vois trois silhouettes maladroites descendre l'escalier en titubant. Elles ont l'air très agressives et en regardant vers le docteur, tu peux voir qu'il est inquiet et cherche nerveusement sa seringue que vous lui avez pris. Les trois hommes couverts de bandages se dirigent alors vers toi, Jonathan, et le docteur. Que faites-vous ?

Jonathan Je n'ai pas grand-chose à perdre ! J'allume les trois silhouettes avec mon calibre; deux balles par type. Ensuite, je recharge et continue de dégommer!

Suivez l'enquête des autres investigateurs à Paris, ou si vous l'avez déjà fait, retrouvez les à leur arrivée à Arras .

 

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