Ildefonso G. y R. - (à Marochin)
- Eh bien, mon cher Gabriel, vous avez eu une riche idée de lever le
camp. Madame Legrand est fort agréable, mais par trop bavarde, ne trouvez-vous
pas ?
Je suggère que nous interrogions les employés de l'accueil de la Bibliothèque.
Si Monsieur Legrand est un visiteur fréquent, ils doivent bien le connaître.
Nous pourrions même leur demander ses habitudes, les rayonnages dans lesquels il
passe du temps, etc... Qu'en pensez-vous mon cher ?
- Ildefonso, je suis entièrement d'accord avec vous. Je me
retourne donc vers le bureau d'accueil pour demander si M.
Legrand est ici ? et à quel rayonnage peut-on le trouver ?
L'employé de la bibliothèque nationale ne semble connaître que ce nom là. Il vous montre du doigt, un homme d'une cinquantaine d'années, penché sur un manuscrit, à trois rayonnages de l'entrée. lorsque vous vous approchez de lui, Legrand, sans même lever la tête de son ouvrage, déclare en bougonnant : "Qu'est ce qu'il y a encore ? On peut être tranquille nulle part ?"
Ildefonso G. y R. - (je compte profiter du fait que nous ne connaissons que Mmes Legrand et pas
Monsieur).
Vous avez raison, cher Monsieur, on ne peut être tranquille ni en sécurité nulle
part...
Nous avons appris par Madame Legrand la mésaventure qui vous était arrivée, et
elle nous a chargés de remettre la main sur l'ouvrage qui vous a été dérobé.
J'ose vous assurer qu'avec notre aide, vous rentrerez en sa possession bien plus
vite et plus sûrement qu'en faisant appel a la police.
Je vous demande donc de nous indiquer à mon assistant et à moi-même (clin d'oeil
appuyé au besoin en direction de Gabriel - désolé mon cher c'est vous le plus
jeune, donc l'assistant - et vous avez intérêt a être prêt à convaincre ce
Monsieur que vous etes détective s'il le faut...) tous les éléments qui nous
permettraient de retrouver l'ouvrage disparu : aspect, contenu, valeur, etc...
et qui permettraient de comprendre pourquoi c'est celui la plutôt qu'un autre
qui a été volé.
Par ailleurs, tout en causant, je m'arrange pour jeter un coup d'oeil a ce qu'il est en train de consulter.
Legrand n'est pas quelqu'un de franchement agréable. il est facile de s'apercevoir que c'est un aigri et un écrivain raté, qui est devenu antiquaire par nécessité. Le livre qu'il parcoure n'est rien d'autre qu'une ancienne édition de Gargantua de Rabelais (rien de très inquiétant donc) Son visage s'éclaire quand il comprendra qu'il s'agit de retrouver le livre disparu. Il passera sa hargne sur le fiancé disparu, affirmant qu'il n'avait pas confiance, qu'il l'avait bien dit... Le livre disparu est un traité de nécromancie en latin, datant du XIV siecle, appelé Livre des Larmes ou Liber Lacrymae. Legrand a acheté le livre à une vente aux enchères à Drouot en avril 14. Il n'avit pas encore eu le temps de le lire.
Gabriel M. -
Très bien cher Monsieur cela nous aidera beaucoup, voilà
enfin une piste exploitable, mais peut-on avoir une
description plus précise du livre (format, couleur,
couverture, épaisseur... ?) ; et cher monsieur si vous voulez un
vrai livre je pourrai vous donnez un des mieux qui a fait
un tabac depuis sa sortie et si vous voulez je le
dédicacerai en signe d'amitié.
Oh excusez-nous monsieur
dans l'empressement de notre travail nous avons oublié de
nous présenter voici Ildefonso Gomez et je suis Gabriel
Marochin (mon nom doit lui dire quelque chose) ; nous sommes des
amis de votre fille, nous avons appris votre malheur et
nous avons donc tout de suite pris la route pour vous venir
en aide, mon ami Ildefonso est détective et je lui sers
d'assistant de par mes talents d'écrivain et de
journaliste.
Avez-vous des détails qui vous reviennent à l'esprit
qui pourraient être utiles a notre enquête ; des détails sur le
livre ? vos concurents à son achat à Drouot ? des
personnes qui seraient venu vous posser des question depuis ?
des habitudes de Hugh Wilson ? et d'ailleurs comment savait-il que
vous avez se livre et pourquoi si il est l'auteur du
délit n'a t'il volé que celui ci ? (je pose ces questions
avec diplomatie et calme bien sûr).
Legrand te donne volontiers une description très précise du livre qui est un gros pavé très ancien et très rare. En fait, il s'agit d'une des premières copies du Liber Lacrymae original, conservé actuellement à l'Université de Toulouse.
Il a acheté ce livre à une vente aux enchères de Drouot en 1914. A la réflexion, il se souvient qu'un Anglais renchérissait sans cesse sur lui, un "sir" quelque chose, pense-t-il. Bien sûr, avec le temps écoulé, il ne se rappelle plus à quoi ressemblait cet Anglais.
Legrand se rappelle avoir vu Hugh Wilson tourner autour de sa bibliothèque. Pour lui, il n'y a aucun doute, ce Wilson est le coupable et Legrand a l'intention de faire appel à la police si l'exemplaire n'est pas rapidement retrouvé.
Ildefonso G. y R.
Cher Monsieur, notre enquête avance rapidement, grâce à vos indications
judicieuses. Certains de nos agents sont alles enquêter à l'hôtel de ce Monsieur
Wilson. Nous n'allons pas vous importuner plus longtemps avec nos questions sauf
celle-ci : les circonstances du vol lui-meme : comment et quand pensez-vous
qu'il s'est produit ? Enfin si des détails vous reviennent sur l'enchérisseur ou
sur tout autre personne qui aurait manifesté de l'intérêt pour le livre,
surtout, contactez nous (je donne ma carte privée).
Quant à avoir besoin de la police, ne vous en faites pas, Monsieur nous aurons
des résultats positifs avant peu.
Legrand s'est aperçu du vol hier. Peu après que sa fille se soit aperçu de la diparition de Hugh. Wilson était passé à la maison il y a trois jours voir Joséphine.
A moins que mon assistant n'ait quelque question à ajouter, je suggère de prendre congé. Et j'enverrais volontiers un message pour que nous nous retrouvions avec toute la bande dans un sympathique petit troquet de la Rue Vieille du Temple qui nous fera oublier ce triste repas chez les Legrand... et où nous pourrions faire le point.
Ce qui fut fait... les Investigateurs se retrouvent donc tous pour mettre en commun leurs résultats.
Pendant ce temps chez les Legrand.
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