Débriefing au Grand Café Riche

Les Investigateurs se retrouvent et se mettent mutuellement au courant de leurs trouvailles

Gabriel M., récapitulant
Il nous faut donc
- aller au ministere des armees pour voir s'il est medecin de guerre, ...
- aller à Drouot au sujet de la vente (je pense y arriver)
- se renseigner sur le message et surtout le telephone (le GOB je sais plus combien)
- téléphoner a Toulouse pour savoir s'ils ont des trucs zarbs a raconter au sujet de leur exemplaire du bouquin
- voir si d'ailleur le mec (le sir) qui voulait acheter le bouquin n'est pas alle à Toulouse ou un truc du genre...
- telephoner a Arras (ben quoi, on sait jamais, il a peut etre du y retourner rapidement (ouais, j'y crois pas non plus, mais bon)

Jeanne A.
Il serait bien de visiter le consulat britannique, aussi...

Christophe de M.
Pour le bouquin, je proposerais bien de téléphoner à Toulouse pour vérifier si ils ont encore leur exemplaire et ensuite d'aller voir là bas de quoi cause ce bouquin. Il faudrait un latiniste distingué, et moi je me proposerait comme pilote pour y aller en avion. Il faudrait compter environ 6 bonnes heures (un peu plus de 5 heures de vol plus refaire le plein à mi chemin, les avions n'ont que 3h d'autonomie en moyenne). Je dois pouvoir trouver un biplace sans trop de problème, mais j'aurais du mal à emmener plus de monde, ou alors il faudrait des petits gabarits.
Si on n'allais pas à Toulouse, je pourrais proposer mes services de pilote pour aller visiter sa piaule à l'hopital militaire d'Arras. Là, en avion à peine plus d'une heure de vol à partir du Bourget alors qu'en train ou en automobile, il faut en compte au moins 3 ou 4 AMHA (n'oublions pas l'état des routes...)

Gabriel M.
Moi, je parle latin, et si besoin est, je descends avec toi, mais je dois peut etre aussi allez voir à Drouot. Pour Arras, c'est cool aussi. A mon avis, il ne faut pas trop se disperser... Faire tous les trucs qui ne demandent pas trop d'energie... les coups de fils, les visites à Paris...

Ildefonso G. y R.
Gabriel a raison, faisons d'abord le tour des pistes parisiennes, pour agir efficacement en province ensuite. Ca laissera d'ailleurs le temps a Christophe de Mareuil de demander qu'on lui prepare l'avion et de deposer ses plans de vol.
Je veux bien aller aux P-T-T et je suis pret a leur faire avaler leur reglement interne alinea par alinea s'ils ne me donnent pas le renseignement.

Note : Il n'existe pas d'annuaire téléphonique à l'époque. Il y a en fait peu de numéros et tous les appels passent par des opératrices. Il est donc possible de passer un appel sans connaître le numéro de son interlocuteur. Le télégramme est un autre moyen de communication rapide très utilisé. Enfin, à Paris uniquement, il y a le tube. Un dispositif ingénieux à air comprimé qui fait circuler les lettres dans des tubes métalliques.

Christophe de M. - Ok, moi je commence à prendre contact avec les aérodromes des environs (je dois bien connaitre quelqu'un au Bouget...) pour me louer un joli p'tit biplace et préparer 2 plans de vol vers Arras et Toulouse, au cas où... Si on ne devait pas y aller, je proposerais bien un petit baptème de l'air à Mlle Jeanne... Vous permettez que je vous appelle "Mlle Jeanne" ? Ou plus simplement Jeanne ? Ce serait tout de même plus simple... (sourire à 6,95 (et oui, là aussi y'a inflation))
Mais bien sûr, si autrement vous avez besoin de quelqu'un de "grand, fort et bête", je suis à votre disposition... Comme cette affaire commence à sentir mauvais, je téléphone au chateau pour demander à un domestique de me faire parvenir d'urgence mon revolver d'ordonnance Mle 1892 (calibre 8mm) (Normal, comme tout officier de réserve, ce que sont automatiquement les pilotes, j'ai mon arme de service à mon domicile) et de le déposer dans sa boîte (avec ses 25 cartouches) à la réception de mon hôtel.

Jeanne A. - Monsieur de Mareuil, pas de précipitation, si vous voulez bien. Tout d'abord, je n'éprouve aucune urgence à monter dans cette machine efroyable. Ensuite avant de se déplacer, j'envisage un coup de téléphone afin de s'assurer que le déplacement est utile. Nous aurions l'air fin si l'exemplaire de Toulouse avait disparu ou si l'on nous disait à Arras que personne ne connaît Hugh Wilson, non ?

Pour l'hôpital militaire, c'est de toute façon vite vu. Il n'a pas le téléphone. c'est assez fréquent dans les hôpitaux de campagne qui sont souvent placés dans des locaux de fortune.

L'université de Toulouse en revanche a le téléphone mais la secrétaire annonce qu'ils ne répondent qu'aux demandes de renseignements, portant sur les livres, formulées par lettre ou télégramme.

Enfin, dernier détail, le ministère des armées ne s'occupe que des soldats français. Pour tout renseignement sur des troupes et soldats britanniques, il faut appeler le War Office à Londres.

Jeanne A. - vivement
- Ecoutez, c'est simple, je demande le téléphone et je demande le numéro GOB 23-40 (pour ceux qui aurait oublié). Je demande Monsieur Smith et on verra bien !
- (Christophe de M.) Plutôt que de damander M. Smith, autant demander directement MORTON en lui disant qu'on l'appelle de la part de Hugh Wilson et lui demander de venir nous retrouver ici par exemple. Mais si il ne vient pas, on aura bien l'air cruche.
Je persiste à penser qu'on ferait mieux d'essayer d'avoir l'adresse correspondante au numéro. Peut être une opératrice des renseignements pourra-t-elle nous aider ? Ou alors aller au standard des Gobelins (GOB c'est bien ça je crois ?) et essayer d'obtenir l'info par la persuation...
- (Jeanne A.)Ca ne marchera pas comme ça, j'y ai travaillé au téléphone. Il y a une procédure, on ne se fait pas passer comme ça pour la DST ou même la police...
- (Ildefonso G. y R.) L'ideal si nous voulons telephoner directement a ce Morton serait d'utiliser la langue anglaise... je crois que vous n'etes pas la plus qualifiee pour cela ma chere, sans vouloir vous vexer. De plus je pense que c'est une erreur ; nous pouvons au moins verifier la localisation grossiere de ce GOB 23-40 : gobelins ou autre. Ca ce n'est pas un secret d'etat, et pour le reste, on peut toujours tomber sur un employe plus complaisant ???
- (Jeanne A.)Non effectivement je ne suis pas la plus qualifée pour parler anglais, mais apparemment ce Morton parle français, non ?

Jeanne décide donc de n'en faire qu'à sa tête et appelle GOB 23-40.
L'opératrice des renseignements téléphoniques vous passe sans difficulté le numéro GOB 23-40. C'est le numéro d'une petite pension de famille, rue Rubens, près de la place d'Italie et de la station de métro Gobelins (d'où le numéro !)
Le propriétaire vous déclare que Morton est un de ses pensionnaires, absent depuis hier. Visiblement, il pense beaucoup de bien dudit John Morton, un héros de guerre et grand blessé. Il est rapidement forcé d'interrompre la conversation car il doit servir le diner à ses autres pensionnaires.

Jeanne A. - Etant donné que je n'aime pas beaucoup les aéroplanes, je me propose pour aller visiter le consulat britannique pour eayer d'avoir des renseignements sur ces deux messieurs, Wilson et Morton, en prétextant avoir des nouvelles d'anciens compagnons de guerre...

Christophe de M. - Bon, allez histoire d'arrêter de tourner en rond, j'envoie un télégramme à l'université de Toulouse ainsi rédigé :
"URGENT - STOP - ORIGINAL DU LIBER LACRYMAE TOUJOURS EN STOCK ? - stop - PRIERE VERIFIER SUR PLACE - STOP - REPONDRE PAR TELEGRAMME D'URGENCE A JOSEPHINE LEGRAND, RUE DE RICHELIEU, PARIS - STOP - FRAIS REMBOURSES - STOP - CAS DE VIE OU DE MORT - STOP ET FIN"

Ildefonso G. y R. - pour ma part, je rendrais volontiers visite à la pension de ce Monsieur Morton
- (Christophe de M.) M. Gomez, qu'est-ce que vous pariez qu'en interrogeant le logeur on apprendra que M. Morton est grand, brun, avec une sale tête et une cicatrice sur le front ?
- (Ildefonso G. y R.) Ma foi, a moins que le drole ne s'affuble d'une cicatrice postiche pour effrayer le populo, j'imagine que ce sera effectivement le cas, mon cher. J'espere pouvoir convaincre le logeur de nous laisser visiter la chambre de cet individu, et ce serait peut etre l'occasion pour un de nos 'gros bras' de m'aider a etre un peu plus persuasif...

William G. - Je me propose, a moins qu'il faille remonter l'equipe d'investigation choc pour les Gobelins, mais les deux ne sont pas incompatibles, d'aller a drouot... je pense que j'y ai mes entrees sans trop de pression?

Jonathan Mc K.
Il me semble que je suis le seul qui parle l'Anglais sans accent, je me propose donc d'aller avec Jeanne au consulat.
- (Jeanne A.) Tu crois vraiment que dans les consulats ils mettent des gens qui ne parlent pas la langue du pays ? De plus, les américains ONT UN ACCENT, tous les britanniques te le diront. D'ailleurs perso je comprend beaucoup mieux l'américain que l'anglais. En plus j'avais concocté une histoire émouvante qui tombe à l'eau avec un individu de ton acabit. Ca serait-y pas mieux que tu aille voir le logement du sieur Morton ? Sans vouloir te commander, hein ? Par contre, pour téléphoner en Angleterr, banco !
- (Christophe de M.) J'approuve l'idée de Jeanne que Jonathan essaye d'appeler le War Office de Londres pour avoir des renseignements sur Hugh Wilson et sur John Morton. Même avec l'accent américain, l'anglais étant sa langue natale, il devrait mieux comprendre les réponses si la ligne est mauvaise. Tant que tu y seras, essaye donc aussi d'avoir des infos sur l'hopital militaire (apparement anglais) d'Arras : existe-t-il vraiement encore ? Ou est-il exactement ? Est-ce un hopital "normal" ou est-ce un centre médical plus spécialisé, etc...

Après ces résolutions d'action, il est l'heure pour chacun de regagner ses pénates. L'enquête se poursuit le lendemain.

 

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