L'enquête se poursuit chez les Legrand

Christophe de M. - Tentant de joindre l'utile à l'agréable (cf ma réponse à Ildefonso), après avoir laissé quelques minutes de tranquillité à Mlle Ardouin à l'office, je m'y rends également. Avant d'entrer, je prête l'oreille pour être certain de ne pas déranger d'éventuelles confidences entre femmes. Après quelques minutes de silence, j'entre à mon tour.
Je m'inquiète de la santé de Mlle Ardouin, la trouvant effectivement bien pâle et demande à la petite Antoinette (la bonne) d'aller demander à sa maîtresse s'il ne serait pas possible que Mlle Ardouin s'étende dans un endroit tranquille, cette agitation semblant l'avoir toute remuée. Je profite de l'absence de la bonne partie voir sa patronne pour expliquer mon idée de fouiller un peu la maison à Jeanne.

A Jeanne Ardoin :
- Ma pauvre mademoiselle... Que de malheurs vous avez subis... En plus de vos problèmes de bronches... Si je puis me permettre, une fois cette histoire terminée, pourriez-vous me faire l'honneur d'être mon invitée en notre demeure de famille, le château de Coudray ? Vous verrez, je suis certain que quelques promenades dans l'air vivifiant de nos campagnes et sous les frondaisons des sapins du parc vous aideront à chasser les miasmes parisiennes. En plus, vous pourriez en profitter pour tenter d'écrire quelques articles sur les mésaventures d'un vrai héros de guerre, c'est plutôt vendeur ça en ce moment, non ? Ou bien je pourrais vous faire profiter de ma documentation sur l'aviation commerciale qui est en train de naître pour un bel article de fond sur la question ? Je dois d'ailleurs rencontrer M. Latécoère qui tente de monter une compagnie de transport aérien commercial... Plein d'opportunités je vous dis... Et, de plus, si pourrais tenter de vous réconcilier avec les engins motorisés par un petit baptème de l'air ? Il y a un petit aéro club pas très loin de nos terres qui possède un Blériot biplace du même modèle que celui qui a fait la première traversée de la manche. Ce serait une expérience inoubliable, je vous le garantis... Allez, dites oui... (avec sourire à 4,95...)
- Cher monsieur, Je me soucie fort peu de mes poumons, j'ai des choses plus importantes à faire de ma vie que de mener une existence vaine et oisive... Veuillez à vous reconcentrer sur le problème qui nous occupe ici...
- Mais mademoiselle, si vos poumons vous lâchent, vous ne pourrez plus rien faire ensuite... Je ne vous presse pas, mais réfléchissez simplement à ma proposition....

Vu que nous nous trouvons chez des gens très bien élevés, il ne fait aucun doute qu'ils accepteront ma demande. Au retour de la bonne, j'aide à accompagner Jeanne dans un coin tranquille pour qu'elle puisse "se reposer" et je racompagne Antoinette à l'office. Là, je lui demande de m'aider à soigner mes graves blessures de guerre. Je lui explique que mes avant bras ont été brulés par un acide du système de refroidissement de mon avion quant j'ai été abattu par le Baron Rouge (bon, vous marrez pas, avec une petite bonne, ça marche dans 98,5% des cas, j'ai abondamment testé le baratin depuis mon accident). J'explique les combats acharnés dans le ciel d'azur, en domptant la puissance des 180 chevaux de mon spad, etc, etc... Le baratin standard modèle 5bis (testé sur les soubrettes du chateau et sur quelques infirmières) quoi... Ensuite je lui explique mes soins : j'ai une poudre (50% sucre, 50% sel, un peu de tomate pour la couleur et deux ou trois herbes pour l'odeur) à diluer qu'il faut appliquer en compressant pendant une quinzaine de minutes sur mes avant-bras douloureux : je ne peux donc pas le faire seul...

Au tour d'Antoinette maintenant : pendant qu'elle prépare et qu'elle me "soigne", enfin qu'elle s'occupe de moi, je lui demande ce qu'une jolie fille comme elle fait chez comme bonne ici, qu'elle doit avoir d'autres ambitions, que je connais peut-être des gens qui pourraient l'aider... Et commen sont donc ses patrons ? Ils sont un peu bizarres non ? Et ce fiancé, elle le connait ? Ce ne serait pas un courreur de dottes ou de jupons ? Il y en a tellement... Je vous jure... Moi je ne ferais jamaiiiiiis une chose pareille... Un de Mareuil, vous pensez bien, on a le sens de l'honneur dans la famille. C'est qu'on descend directement de François 1er (par l'arrière petit fils d'un de ses nombreux batards, mais ça je ne le précise pas). Et les affaires de la famille ça marche bien ? Parcequ'il se proposede rachetter certains documents de la bibliothèque du chateau, mais je ne voudrais pas que cela tombe en de mauvaises mains. Nous n'avons pas besoin d'argent (si peu...) mais nous faisons cela pour l'amour de la culture. D'ailleurs où sont les réserves ? Avant de faire affaire j'aimerais bien savoir si les trésors de notre famille seront bien traités, mais je ne peux pas le demander officiellement à notre hote. Vous pourriez m'aider Mlle Antoinette ? Bien entendu, comme ceci ne fait pas patie de votre travail normal, je vous dédomagerais pour la peine. D'ailleurs à la fin de mes soins, je lui donne un joli petit billet pour la remercier de ses bons soins...

La petite Antoinette est effectivement plus futée qu'on pourrait s'y attendre pour une petite bonne. Elle laisse Christophe de Mareuil débiter son boniment en souriant.(elle n'a pas l'air plus impressionnée que ça par les blessures de guerre. Il faut dire que les grands blessés, ça n'est pas ce qui manque en janvier 1919 !). Elle lui tamponne ses blessures de guerre sans parler, en rajoutant un peu d'alcool à 90 pour désinfecter (ça fait très mal surtout quand c'est appliqué par surprise !) et empoche le billet. Puis elle dit d'une voix très douce qu'elle ne se rappelle plus où elle a mis le message de l'inconnu qui est venu pour Hugh Wilson il y a deux jours : "C'est vraiment bète, je ne m'en rappelle plus... Oh, ça va peut-être me revenir un jour..."

Christophe de M. - "C'est bète, je n'ai pas de papier pour noter... attendez..." Je déchire un billet (un peu plus "gros") que le précédent en deux et tend à Antoinette la moitié avec la zone blanche du filligramme (heu... y'en avait bien une à l'époque ?) "Si cela vous revient après mon départ, appelez moi..." et je note le n° de téléphone de mon hotel à Paris dessus... "Maintenant, j'aimerais bien voir les archives de M.Legrand. Comme je vous l'ai dit, je veux savoir avec qui je suis en affaires et ce qu'il en traite..."
Antoinette :
- "Oh, cher monsieur, cela va peut-être me revenir à l'instant. Il suffirait d'un rien. C'est que je suis distraite en ce moment. Je pense tant à ma vieille tante nécessiteuse. C'est que le charbon est si cher, en ce moment, mon bon monsieur et elle n'a plus d'argent pour se chauffer. Ah, si ce problème de charbon était résolu, la mémoire me reviendrait, pour sûr."
- "La pauvre dame... Ah bon, le charbon est si cher à Paris ? Que voulez vous, moi je vis plutôt à la campagne où nous n'avons pas tous ces problèmes... On a les forets avoisinantes pour couper du bois quant on n'a pas de charbon et pour le reste, comme on dit chez moi "On fait c'qu'on peut avec c'qu'on a"... Ah ces bons vieux dictons, quelle sagesse ils contiennent... "Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué", "Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse", tout ça...

Jeanne A. - J'examine la bibliothèque de Monsieur LEGRAND

Pendant que la bonne est affairée avec Christophe de Mareuil, qu'Isidore et Jonathan font la causette à Mme Legrand et sa fille, et que Gabriel et Ildefonso filent à la Bibliothèque nationale, tu as effectivement le temps de jeter un coup d'oeil à la bibliothèque. La collection de livres de M. Legrand est assez importante et compte un certain nombre d'ouvrages rares et précieux. Il y a là de très beaux livres anciens, notamment des ouvrages encyclopédiques. Cependant, il ne semble pas que la collection soit particulièrement portée sur l'occultisme et elle ne compte aucun ouvrage maudit.


Y aurait-il dans la bibliothèque de Mr LEGRAND un emplacement vide, montrant qu'il manque un livre ?

Il y a effectivement un emplacement libre, parmi les ouvrages en latin du moyen-âge. Malheureusement, aucun indice ne permet de dire de quel ouvrage il s'agissait.

On sonne soudain à la porte des Legrand. C'est William Guimaëc qui entre. Il était convié au repas et il a complètement oublié. Rouge de honte et de confusion, il se confond en excuses auprès de Mme Legrand.

Christophe de M. - De quoi, de quoi ? On a sonné ? Je ne vais pas lâcher cette brave petite Antoinette en si bon chemin et je reste donc derrière elle ,juste à distance pour la protéger (et admirer le déhanchement dans son intégralité), au cas où... et voir un peu ce qui arrive...

Tu as bien fait de ne pas lâcher la petite Antoinette car, de guerre lasse, elle finit par sortir de son corsage le message que l'inconnu destinait à Hugh Wilson (non sans un dernier petit billet de banque en échange quand même). Sur le papier, il y a juste : "téléphone-moi de toute urgence GOB 23-40. Veux savoir ce que tu fais là. Morton".

William G. - William, géné du retard, qui aimerait faire sans :
"Bonjour Mme Legrand. Je vous présente toutes mes excuses que ces chocolats ne sauraient pardonner tout à fait. J'ai été retenu à Drouot pour une vente de tableaux russes de la Duchesse Vargorich. Je pense arriver trop tard pour le repas qui je le pense était délicieux, mais l'odeur du café me ravit. Oh mais je vois de vieilles connaissances. Quel bonheur de vous rev..... Que veulent dire ces regards un peu ternes? Est-il arrivé un incident?"
"Mme Legrand, que ce passe t'il donc la? est ce mon arrivee qui cause tant de tracas? Je n'ai jamais vu tel bazard depuis la venue de la famille royale d'angleterre en 1918. La guerre recommence ou quoi? Et où est M. Legrand? je voulais m'entretenir avec lui d'une petite merveille. Un livre extraordinaire qui va être mis en vente la semaine prochaine... Un acte entier du malade imaginaire de la main meme de Moliere... est ce quelqu'un m'ecoute?"

Isidore C. - à William :
Tiens vous tombez bien, vous.
je lui explique vaguement l affaire(un vol, un type a innocenter eventuellement, le tout pour rendre service a notre hote). comme Mac a l air de vouloir faire la sieste, je suggere a william de m accompagner jusqu'a l hotel du type, si l affaire l interesse, bien sur. et s il avait une voiture, ca m arrangerait...avant de partir, j essaye d avoir une photo de Wilson, ou au pire une description la plus precise possible

Joséphine te prete à regret la photo de son tendre et cher, en te faisant promettre de la ramener. C'est plutôt un beau gosse, qui a l'air grand et costaud.

Jonathan McK. - Alors je me lève de table, félicite la bonne pour les mets ô combien savoureux qu'elle nous a servi et invoque l'excuse que j'ai peu dormi la nuit précédente. En vérité, j'en profite pour aller faire un tour à l'Hotel du Progrès.

Isidore et Jonathan s'apprêtent donc à partir pour l'hôtel du Progrès, qui n'est qu'à 30-40 minutes de marche et quelques 10 mn en taxi.

William G. - maintenant mis au courant, je prends également congé de Mme Legrand :
"Bien, ecoutez, je me propose de partir pour cet hotel avec Isodore et Jonathan. Voir une famille d'amis comme les Legrand dans le besoin est tres derangeant. Je veux vous apporter toute l'aide que je peux... je reviendrais avec de nombreux renseignements et pourrais tranquillement parler a votre mari, Mme Legrand, de cet exemplaire unique ... blablabla .... dont moliere lui meme .... blablabla .... qui sera une piece inestimable de sa collection magnifique"

Il propose d'ailleurs de payer le taxi... et les trois compères partent en direction de l'Hôtel.

Jeanne A. - Je retourne voir Joséphine,
- ma chère, vous rendez-vous compte que je pourrais croiser votre Hugh, sans le reconnaître, n'auriez vous pas un portrait ? Par ailleurs, votre père a une bibliothèque bien fournie, ne savez-vous pas s'il tenait un registre répertoriant le contenu ?

Malheureusement, Joséphine n'a qu'une photo de Hugh, qu'elle vient de préter, avec 1000 recommandations, à Isidore. Quant à M Legrand, il n'a apparemment jamais jugé utile de tenir à jour une liste des ouvrages de sa bibliothèque.

Christophe de M. - Ayant récupéré le message destiné à Hugh Wilson, je remercie la petite Antoinette en lui disant qu'elle est charmante quand elle veut bien jouer la confiance... Que si cela l'intéresse, j'ai un ami, M. Latécoère, qui monte une compagnie de transport par aéroplane et qu'il y aurait peut-être une place pour une jolie jeune fille pas bète. Si ça l'intéresse, il faudrait qu'on en rediscute une fois tout ça terminé (note du joueur : si on est encore vivants...).
Ensuite je m'en vais rejoindre Jeanne.

Sur une invitation que leur fait parvenir Ildefonso, Christophe et Jeanne vont retrouver les autres investigateurs dans un petit café de la rue Vieille du Temple

 

Au même moment à la B.N..

 

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